Les voyages officiels

La mise en place du nouveau régime, avec notamment l'élection du Corps Législatif le 29 février 1852, s'est certes déroulée sans encombre et d'une façon qui montre que le Prince-Président peut compter sur la confiance du Pays. Mais les français accepteront-ils cet Empire que l'entourage du Chef de l'Etat le pousse avec insistance à rétablir ? Afin de se faire une opinion, Louis-Napoléon décide, durant l'été 1852, de parcourir le pays. Abandonné depuis le début du règne de Louis XIV, la tradition du voyage du chef de l'Etat est résuscitée depuis l'été 1849 par Louis-Napoléon. Celui-ci voit dans ces déplacements, bien plus qu'un outil de propagande, une manière de "ressourcer son autorité au contact de ceux qui l'en ont investi".

En juillet un premier voyage est organisé en Alsace pour l'inauguration de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. En septembre-octobre, un second voyage, long de trente-trois jours, amène Louis-Napoléon à visiter, entre autres régions, la Prvence, le Languedoc, l'Aquitaine. Au contact des populations qui ont résisté au coup d'Etat, le Président affirme sa légitimité. Persigny et Maupas ont organisé les acclamations sur son passage mais tous les cris appelant à l'Empire ne sont pas que le résultat de leur zèle et, au fil du voyage, Louis-Napoléon se convainc peu à peu que le changement de régime est possible. Encore hésitant à Lyon, il l'est beaucoup moins à Marseille et plus du tout à Bordeaux, dernière étape de son périple. Reçu par Haussmann, le Préfet de la Gironde, à la Chambre de Commerce, il y prononce le 9 octobre le fameux discours de Bordeaux dans lequel il accepte l'Empire, rassure l'Europe ("L'Empire, c'est la paix") et trace un ambitieux projet de développement économique dont le Second Empire permettra, en effet, la mise en oeuvre.

Le pas est franchi. Lorsqu'il rentre à Paris le 16 octobre 1852, le Prince-Président est reçu en souverain et passe notamment sous un arc de triomphe portant l'inscription : "A Napoléon III, sauveur de la civilisation moderne".

Même àprès le mariage de l'Empereur avec Eugénie de Montijo, le couple impérial procéda à de très nombreux voyages à travers toute la France, ce fut l'ocasion pour l'Empereur et l'Impératrice de renconter les français et d'assoir la position de l'Empire. Beaucoup de cartes postales, de gravures ont éditées pour commémorer la venue de leurs majestés en régions.

C'est ainsi que nous voyons l'Empereur et l'Impératrice se rendre sur le site de la chapelle temporaire de Notre Dame de la Garde à Marseille. Symbole de Marseille, "La Bonne Mère" est la patronne des marins et la protectrice de la ville. Le belvédère de la basilique offre une vue exceptionnelle sur la cité phosséenne et le vieux-port.

La construction fut décidé en 1852, et confié à l'architecte Espérandieu et s'acheva en 1870 avec la pose d'une monumentale statue de la vierge au sommet de l'édifice.
 



Le couple impérial à Marseille

Napoléon III et Eugénie émirent un jour l'hypothèse d'avoir à Marseille une résidence qui leur permettrait de venir plus souvent dans la seconde ville de France. C'est ainsi que selon leur désir le Palais du Pharo fut édifié... Il n'y vinrent jamais. Ce chateau, caprice du couple impérial, fut longtemps décrié par les marseillais. Il connait aujourd'hui une nouvelle vie... transformé dans ses sous-sols en centre de conférence ultra moderne, il a gardé son aspect esthétique romantique de la fin du XIXème siècle.

 



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