Le chateau de Pierrefonds

Au bout de la route Eugénie, se dresse la silhouette de légende du Château de Pierrefonds, superbe exemple d'architecture militaire restauré dans un état qu'il n'a jamais connu par Viollet-le-Duc.

  

       Le chateau de Pierrefond vu du haut                                    Coupe transversal du chateau de Pierrefond

Construit au XVe siècle par Louis d'Orléans, démantelé au XVIIe siècle, il fut littéralement recréé au milieu du XIXe siècle par le génial architecte de Napoléon III qui y donna toute la mesure de son talent. Les appartements de l'Empereur et de l'Impératrice témoignent encore aujourd'hui de ses conceptions décoratives novatrices. A chaque séjour à Compiègne, le couple impérial organisait une visite des ruines de Pierrefonds afin de juger de l'avancée des travaux. La plupart des invités des "Séries" y était conviée. Entre restitution archéologique et interprétation fantaisiste, Pierrefonds clôt avec panache cet itinéraire impérial.



Plan de la cour intérieure du chateau

A l'origine. Viollet-le-Duc n'avait envisagé que la restauration du donjon, destiné à servir de résidence occasionnelle à l'empereur. Mais à partir de 1861; probablement séduit par les propositions de l'architecte, Napoléon III décide de bâtir sur les ruines de Pierrefonds une demeure fastueuse, dans l'esprit du courant romantique né trente ans auparavant (avec entre autres la publication de Notre-Dame de Paris par Victor Hugo).

 



Le chateau en ruine



Le chateau restauré

Viollet-le-Duc conçoit alors une création personnelle et originale, qu'il ne pourra complètement achever. De nombreux dessins et aquarelles présentés au château permettent de se rendre compte de l'atmosphère néo-gothique qu'il voulait créer.



Les statues au dessus de la cheminée de la salle des Preuses

On retiendra particulièrement la salle des Preuses, qui devait réunir la collection personnelle d'armes et d'armures de Napoléon III. Les visages des "preuses" s'inspirent de ceux de l'impératrice et de ses dames de compagnie. Nous avons de gauche à droite : Thamaris (Maréchale Canrobert), Cinopé (Princesse Murat), Lampetto (Duchesse de Malakoff), Hipolyté (Baronne de Pierres), Sémiramis (Impératrice Eugénie), Penthésilée (Duchesse de Cadore), Teuca (Duchese de Bassano), Déiphyle (Comtesses de la Poeze) et Ménalippe (Madame Carette).



La salle des preuses en 1867

La chambre de l'impératrice est une haute salle voûtée, entièrement peinte, au second étage de la tour Jules-César. Le salon-antichambre occupe la moitié du donjon. Il est décoré de boiseries sculptées et d'un mobilier qui annonce déjà "l'Art nouveau" des années 1900. A l'intérieur du chateau se trouve une maquette impressionante du chateau qui permet d'avoir une vue d'ensemble de la vision qu'avait Viollet-Le-Duc du moyen âge.



La maquette du chateau

La chapelle, une étonnante création de Viollet-le-Duc, ne se réfère à aucun modèle préexistant, particulièrement l'élévation d'une vaste tribune voûtée au-dessus de l'abside. Une sorte de double abside inonde la nef de lumière. Nombre de détails extérieurs sont aussi traités de façon très personnelle par Viollet-le-Duc, en particulier : - la grande cour intérieure et sa galerie ouverte ornée de voûtes à caissons et de chapiteaux historiés au style plutôt Renaissance ; - les perrons d'accès ; - l'ornementation des façades, qui s'apparente à des décors de théâtre, avec ses sculptures d'animaux fantastiques. Quels que soient les ajouts très personnels de Viollet-le-Duc, on doit lui laisser le mérite d'avoir ressuscité un des derniers châteaux forts de France et de nous le restituer dans tout son volume cinq siècles en arrière. Non loin de Pierrefonds, dans la foret domaniale de Compiègne, se visite le wagon dans lequel l'armistice de la première guerre mondiale fut signé. Ce wagon appartenait au train impérial de Napoléon III.



Wagon du train de Napoléon III

Autre photographies du chateau de Pierrefonds

  



  

 
 



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