Les bijoux de l'Impératrice

 
Le 24 juin 1872, à Londres, une foule de curieux piétine davant le 8 King Street. Depuis quelques semaines déjà, la presse se fait l'écho de la vente aux enchères organisée ce jour là par Christie's. L'énigmatique intitulé du catalogue - une partie de magnifique joyaux appartenant à une dame de qualité - n'a trompé personne. Le nom de la propriétaire est sur toutes les lèvres. Il s'agit en effet de l'Impératrice Eugénie. La vacation comprend 123 lots : diadèmes, colliers, bracelets, éventails précieux... Parmi les pièces figurent deux rangs de grosses perles fines et, surtout, un extraordinaire ensemble en diamants et émeraudes, pierres favorites d'Eugénie. L'ensemble produisit 1 125 000 Francs de l'époque, somme relativement peu importante, qui permit toutefois aux souverains français détrônés de faire face aux premières nécessités de l'exil.

L'Impératrice parvint à garder de fort belles parures. A sa mort en 1920, ce qui subsistait de son écrin fut réparti entre ses légataires. Les princes Napoléon reçurent les pièces historiques. Ainsi la couronne de diamants et d'émeraudes et les perles noires échurent à la princesse Clotilde. La Reine Victoria-Eugénie d'Espagne, filleule de la défunte, reçut une parure d'émeraudes et de diamants. D'autres joyaux revinrent aux neveux espagnols d'Eugénie, descendants de sa soeur Pacca, duchesse d'Albe. Ce fut le cas de la parure de marguerites en diamants réalisées en 1866 à Paris par le joaillier Dumoret. Elle a été vendue le 19 novembre 2004 chez Christie's à Genève pour 730 000 francs français.

L'Impératrice Eugénie possédait de somptueux bijoux dont une partie sont encore visibles aujourd'hui parmi les joyaux de la couronne dans la galerie d'Apolon du musée du Louvre.

Le diadème de l'Impératrice, réalisé par le joailler Lemonnier en 1853, à la demande de celle-ci a été racheté par l'Association des Amis du Musée du Louvre en 1992. Vendu sur l'ordre de la IIIème république en 1887, avec la quasi totalité des bijoux de la couronne de France, ce bijoux était demeuré pendant près d'un siècle dans les collections de la famille princière de Thurn und Taxis.



Le grand noeud de la ceinture de l'Impératrice Eugénie

Il en est de même quant à l'acquisition du grand noeud de diamants de l'impératrice Eugénie : d'un intérêt historique capital, le grand noeud de l'impératrice Eugénie est aussi un exceptionnel chef-d'oeuvre de joaillerie, illustrant pleinement le style du Second Empire, notamment le goût pour la passementerie. Ce bijou hors du commun trouverait pleinement sa place au musée du Louvre.
 

   

Le régent et le diamant Hortensia

En 1855, le joaillier Kramer, joaillier de l'Impératrice, livra pour l'impératrice Eugénie une grande ceinture ornée de 4485 brillants. La même année, ce magnifique bijou figura à l'Exposition universelle de Paris. Il ne devait cependant connaître qu'une existence éphémère. La ceinture fut en effet démontée dès 1864, mais on en conserva la pièce centrale, composée de ce grand noeud délicatement feuillagé duquel pendent deux glands et cinq pampilles.

Voici quelques photographies des plus belles pièces
 

           

La broche reliquaire et son écrin aux armes de l'Empire




Le diadème impérial ; entièrement orné de perles fines et de diamants


       

La couronne, dite haut de chignon
entièrement en or, diamants et émeraudes


 
 



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