La presse sous l'Empire

1848-1852, la seconde république 

Avec la seconde république, plus de cautionnement, ni de droit de timbre, ce qui va largement contribuer et encourager la prolifération des titres. On voit apparaître des journaux tels que : La vraie république, l'ami du peuple, ou encore l'ère nouvelle.
Mais cette situation de pseudo liberté est éphémère et a la suite des affrontements entre les ouvriers contre la fermeture des ateliers nationaux et l'armée, le cautionnement est rétabli.

En 1852, le résultat du referundum reconnaît le nouvel empereur.



Napoléon III par Flandrin

1852- septembre 1870

Dès son arrivé au pouvoir, Louis Napoleon Bonaparte agit comme son oncle. Les journaux sont alors soumis au système des avertissements :
- Le premier est sans effet.
- Le second provoque la suppression du titre pour une période donnée.
- Au troisième, il y a suppression pure et simple du journal.

Napoléon III, fait donc appelle à l'autocensure, les journaux doivent surveiller eux même le contenu de leur article pour éviter les ennuis. Parallèlement à cette censure, Napoléon III favorise le développement d'une presse apolitique qui va faire fureur. A la fin des années 1860, l'empire est de plus en plus faible et l'empereur est de moins en moins capable d'exercer des contrôles aussi réguliers et efficaces qu'à ses débuts. Le 11 mai 1868, une loi supprime les avertissements. De plus, la presse participe activement à l'affaiblissement de l'empire et démontre une fois de plus, comme elle l'avis fait en 1830, l'importance de son audience et de son impact. Elle précipite finalement la chute de l'Empire en appelant à la guerre contre l'étranger.

Le 4 septembre 1870, c'est la fin de l'Empire et malgré la guerre, la presse est enfin débridée.

Caricature politique et édition clandestine

Ruiné par une défaite militaire sans appel, le Second Empire meurt dans les esprits dès la capitulation de Sedan le 2 septembre 1870. Les illustrations satiriques ont probablement joué un rôle dans l’abandon immédiat du pouvoir impérial par l’opinion après dix-huit ans de bonapartisme. Malgré les entraves de la censure, la caricature politique devient une arme de combat qui contribue, à partir de 1866 notamment, au réveil politique de la population. En 1870, le siège de Paris puis la Commune interrompent la publication de la plupart des journaux dans la capitale. Mais des feuilles violentes et des séries de lithographies outrancières se déchaînent dès la disparition de la censure, sous le gouvernement de Défense nationale.

En réaction contre ces débordements, la loi du 8 juillet 1871 rétablit sous la République l’encadrement de la presse. Les journaux satiriques se plaignent particulièrement des rigueurs de la censure à l’encontre des dessins témoignant d’esprit anti-bonapartiste. Ils incriminent certains fonctionnaires de l’Empire restés en place.

 



Victor Hugo

Bruxelles constitue une plaque tournante de l’édition clandestine au XIXe siècle. Sous le Second Empire, éditeurs français en exil et éditeurs belges publient les poésies de Victor Hugo (Les Châtiments, 1853) et de Charles Baudelaire (Les Épaves, 1866) de même que des brochures diverses, romanesques, ésotériques, politiques et contestataires de tout bord. En raison du rétablissement de la censure sous la République, l’édition clandestine se poursuit à Bruxelles, jusqu’à la promulgation en France de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

 
 



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